La Perle Noire de Tahiti:Joyau du paradis polynésien
Connaissez-vous la perle noire de Tahiti, ce joyau d’une rare qualité ? Vénérées depuis des millénaires, les perles naturelles polynésiennes captivent l’admiration et révèlent une élégance intemporelle. Leur appellation, officiellement reconnue par la CIBJO (Confédération Internationale de la Bijouterie, Joaillerie et Orfèvrerie), témoigne de leur prestige et de leur valeur sur le marché mondial. Chaque perle est le fruit d’un processus complexe et minutieux. Seulement 25 sur 100 huîtres greffées donneront naissance à une perle commercialisable, soulignant ainsi la rareté et l’artisanat précieux qui caractérisent ces trésors marins. Découvrons ensemble l’histoire fascinante des perles de Tahiti.
Connaître l’Histoire de la perle du Pacifique
Fascinante, découvrons son Histoire depuis ses origines jusqu’à son essor contemporain.
L’origine de la perle
Depuis la fin du XVIIIe siècle, la culture des perles, la perliculture, existe en Polynésie. Peu avant l’arrivée des Européens à Tahiti, en 1767, le mystère de la perle a été découvert. Ensuite, peu à peu, on a testé diverses techniques d’élevage.
Au niveau mondial, ce sont les Chinois et les Araméens qui ont effectué les premières tentatives de culture de perles. Ils utilisaient respectivement des statuettes de Bouddha et des figurines en terre cuite comme noyaux pour les huîtres. Plus tard, le Suédois Carl Von Linné et un Français ont entrepris des expériences dans ce domaine. Cependant, ce sont les Japonais To Kichi Nishikawa, Tatsuhei Mise, et surtout Kokichi Mikimoto (1858-1954) qui ont réussi à perfectionner la technique et à en faire une industrie florissante.
Plus tard, en 1966, la première ferme perlière est née sur l’atoll de Manihi. Cet atoll se trouve à 517 km de Tahiti, dans les îles Tuamotu, il est surnommé “l’île aux perles”.
Depuis, la perle fait partie de l’Histoire de la Polynésie française.
À partir des années 1990, les Tahitiens ont effectué de nombreuses recherches pour améliorer la qualité des perles et préserver la bonne santé des élevages. Par exemple, de 1992 à 1999, le Programme Général de Recherche de la Nacre (PGRN) a jeté les bases des connaissances sur la biologie de l’huître perlière Pinctada margaritifera («huître à lèvre noire », une espèce endémique à la Polynésie et dont l’intérieur est irisé.
Les débuts de la perliculture en Polynésie
Au moment où s’ouvre l’aéroport de Papeete, au début des années soixante, , Jean-Marc Domard, tente avec succès la première greffe sur la nacre du Pinctada Margaritifera. En 1965, la première récolte a eu lieu : on a extrait 1 000 perles ! Le marché de la perle noire est alors lancé. Depuis les années 80, la perliculture connaît un essor considérable. La Polynésie a exporté 86 kilos de perles en 1980. deux décennies plus tard, en 2003, ce chiffre est passé à 10 tonnes. En 2017, on a exporté plus de 15 tonnes. Dernièrement, ce chiffre est en faible diminution.
Parmi les ressources propres de la Polynésie, la perliculture est au deuxième rang, entre le tourisme, au premier rang, et la pêche, au troisième. Cette activité est essentielle d’un point de vue socio-économique. Elle est à l’origine d’environ 5 000 emplois dans plus de 800 fermes perlières réparties sur toute la Polynésie.
Cultiver la perle noire de Tahiti
Avant la perliculture, on utilisait déjà la nacre en Polynésie pour la fabrication d’ornements ou la confection d’armes. La culture de la perle est cependant différente et bien spécifique. Je vous invite à découvrir ses différentes étapes et procédures.
Première étape : l’élevage des huîtres
- Pinctada margaritifera
- Pinctada maxima
- Pinctada fucata
Tout d’abord, il est nécessaire de collecter du naissain, il s’agit de larves (embryons) d’huîtres. C’est la matière première des élevages. Pour obtenir un bon rendement, il est conseillé d’en collecter abondamment.
Cette première phase d’élevage dure environ deux ans : les juvéniles doivent avoir atteint la taille de greffe, soit entre 9 et 11 centimètres.
Deuxième étape : la greffe de l’huître
– Un nucléus, une petite perle de taille variable ;
– Un greffon, un petit morceau de tissu prélevé dans le manteau d’une huître donneuse.
Cette opération se fait avec des outils de greffe : des micro-couteaux, des pinces et une pointe. Un greffon est placé dans la poche perlière aux côtés d’un nucléus de façon qu’ils soient en contact.
Troisième étape : la formation de la perle
Autour du nucléus, un sac perlier se forme alors grâce à la fusion du greffon avec les tissus de l’huître receveuse. Des couches de nacre se déposent alors autour du nucléus. La perle est en train de se former. Durant environ 45 jours, il peut se produire un rejet du nucléus ou une mortalité post-greffe. Il peut aussi arriver que certaines huîtres produisent des keshis, c’est-à-dire de petites perles baroques sans nucléus.
Si tout se passe correctement, il faudra environ 18 mois pour obtenir une couche de nacre d’environ 0,8 millimètre. Pour cela, plusieurs critères doivent être réunis :
- les huîtres destinées à la greffe doivent être en bon état physiologique ;
- le greffeur doit être habile et expérimenté ;
- le nucléus doit être de bonne qualité ;
- la greffe doit être effectuée dans de bonnes conditions ;
- les conditions d’élevage des huîtres doivent être irréprochables.
Quatrième étape : la récolte des perles
Lors de la récolte, après 18 mois d’attente, l’huître n’est pas sacrifiée. Si la perle extraite est de qualité exceptionnelle, on procède alors à une seconde greffe. Celle-ci se fera avec un nucléus de la taille de la perle récemment récoltée. C’est une «surgreffe ». Il est possible de greffer chaque huître jusqu’à trois fois, la taille de la perle étant de plus en plus grande.
Découvrir les différents types de perles de Polynésie
Toutes les perles sont différentes et de nombreux critères permettent de les classer : la forme, l’état de la surface, la couleur, le lustre, par exemple. En 2001, le gouvernement de la Polynésie française a défini des règles de codification et de classification pour encadrer l’exportation de la perle noire de Tahiti. On prend en compte plusieurs paramètres.
La taille et le poids
- la couche de nacre autour du nucléus doit mesurer au minimum 0,8 millimètre et le diamètre de la perle varie de 8 à 18 millimètres ;
- le poids moyen de la perle est de 1,6 gramme.
Selon l’huître donneuse de greffons, la taille et le poids des perles obtenues varient. Ainsi, certaines perles dépassent les 18 millimètres, cela s’avère cependant exceptionnel.
La surface
La couleur, la forme, la taille et le poids de la perle sont des paramètres très importants dans le classement qualitatif. Le lustre et l’orient d’une perle sont important également. Ils lui donnent plus ou moins d’éclat.
Le lustre représente l’éclat de brillance : la lumière est réfléchie de manière plus ou moins parfaite sur la surface de la perle. Si la perle a un beau lustre, cela signifie que la réflexion de la lumière est maximale, comme dans un miroir. Lorsque le lustre est faible, la surface est plutôt mate.
L’orient représente l’irisation de la perle. On repère un bel orient lorsqu’apparaît une belle teinte arc-en-ciel sur la perle, comme celles que l’on voit sur les bulles de savon.
La qualité de la surface est toujours validée à l’œil nu. Des imperfections peuvent être présentes sur une perle : cerclages, piqûres, boursouflures, par exemple. Les créateurs de bijoux jouent avec ces différences et travaillent le design en fonction de chaque perle et de sa particularité.
La couleur
La perle de Tahiti est connue sous le nom de perle noire. Or, elle n’est pas forcément noire. Au contraire, les couleurs de la perle sont très variées : rose, beige, vert, bleu, blanc, gris. C’est une palette de nuances infinies qu’offrent les perles. Chaque perle est unique.
Les 5 catégories de perles
On classe les perles en cinq catégories en tenant compte des paramètres présentés plus haut :
- catégorie TOP GEM : la qualité est parfaite, la perle ne comporte aucun défaut ;
- catégorie A : la qualité est excellente malgré quelques infimes défauts difficilement visibles à l’œil nu ;
- catégorie B : de très légères imperfections sont apparentes sur la surface de la perle ;
- catégorie C : des imperfections sont apparentes sur moins de 2/3 de la surface ;
- catégorie D : de nombreuses irrégularités relativement importantes couvrent la perle.
La forme
On classe les perles également selon leur forme, elles peuvent être :
- rondes et semi-rondes ;
- semi-baroques ;
- baroques ;
- cerclées ;
- drop.
Les perles parfaitement rondes sont les plus recherchées par les acheteurs. Cependant, les créateurs travaillent de plus en plus les autres catégories de perles qui leur permettent davantage de fantaisie et d’originalité dans leurs confections. Ainsi, les acheteurs ont un bijou unique et original.
Entretien d’une perle
Avoir un bijou en perles de Tahiti entraîne quelques spécificités quant à l’entretien. Effectivement, en portant souvent une perle, celle-ci se réhydrate au contact de la peau, il faut donc tâcher de ne pas laisser un bijou trop longtemps enfermé dans son écrin perlier.
Lorsque l’on porte ses perles, il est conseillé d’éviter tout contact avec le parfum, la crème solaire, l’eau chlorée ou encore la laque. Tout cela peut endommager la surface de la perle.
Enfin, il sera bénéfique d’essuyer sa perle avec un chiffon doux de façon régulière.
La perle noire de Tahiti est une merveille de la nature, chargée d’Histoire et de savoir-faire ancestral. Elle est reconnue à travers le monde pour sa beauté et sa qualité inégalée. L’univers de la perliculture est fascinant, vous avez découvert les différentes étapes qui permettent la production de ces joyaux rares. Mais cette aventure ne s’arrête pas là, vous aussi vous allez pouvoir porter un bijou d’exception confectionné en perles de Tahiti. Visitez ma boutique, je suis certaine que vous y trouverez le bijou qui vous ressemble ! Si vous avez une demande particulière, une envie originale, alors, contactez-moi, et je vous suivrai dans votre projet.
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